L’île de Cuba, à 180 km au sud de Miami, est désormais considérée comme le marché immobilier le plus chaud de la planète. Mais la plupart des Américains et étrangers ont été jusqu’à présent exclus de ce produit potentiellement lucratif. Zoom.
Une seconde révolution cubaine se profile
Raul Castro, président depuis 2006, est devenu un ardent défenseur pro-business dans un pays… communiste. Il permet désormais aux résidents cubains d’acheter et vendre leurs propres maisons. Ce n’était plus arrivé depuis 54 ans, lorsque son frère Fidel a pris le pouvoir.
Mais tandis que les résidents cubains peuvent profiter de ce qu’ils perçoivent comme une révolution de l’immobilier, les étrangers, quant à eux, sont bloqués sur ce nouveau marché. Et cela dure depuis 1962, quand le dictateur a saisi presque tous les biens immobiliers appartenant à des étrangers à Cuba sans leur donner un peso. A cette époque, Fidel, aujourd’hui âgé de 88 ans, avait nationalisé la plupart des entreprises privées et confisqué les biens de Cubains ayant fui le pays. Raul Castro ne se prononce pas pour autant sur le fait de rendre ces biens à leurs propriétaires ou descendants s’ils revenaient résider de manière permanente à Cuba.
Les Américains, toujours dans la ligne de mire du gouvernement cubain
Alors, que peuvent faire les investisseurs étrangers, les poches alourdies par une trésorerie débordante, pour entrer dans l’arène de l’immobilier cubain ? Rien. En particulier les Américains, en vertu du Patriot Act de 1961. Mais beaucoup d’autres actions restent possibles. Par exemple, un investisseur américain pourrait envisager de transmettre des fonds à un ami résidant à Cuba pour lui permettre d’acheter des propriétés qui resteraient au nom de cet ami.
L’espoir est que Raul Castro, dans un avenir proche, permettent aux Américains non-cubains d’acheter légalement des biens immobiliers à Cuba sans aucune restriction. Le risque, bien sûr, est qu’une telle démarche du Présidant Castro pourrait survenir dans un futur lointain, laissant ainsi la propriété au nom de l’ami pour une durée indéterminée. Un autre exemple de la façon dont certains investisseurs non-cubains non-américains pourraient investir dans l’immobilier local serait d’épouser une Cubaine et de résider en permanence sur l’île. La propriété pourrait être achetée au nom de l’épouse, laquelle détiendrait le titre à vie. Et si les deux venaient à divorcer, la propriété resterait aux mains de l’ex-épouse, et donc toujours cubaine.
Mais qu’en est-il des Américains d’origine cubaine vivant en permanence en Floride ou ailleurs aux Etats-Unis ? Eux aussi sont exclus du marché en raison du même Patriot Act. Cependant, il existe des échappatoires bien plus nombreuses pour eux que pour tout autre étranger à Cuba. Par exemple, les Américano-Cubains peuvent envoyer jusqu’à 8000$ par an à leurs parents résidant sur l’île. En plus de cette somme, ils ont la possibilité d’apporter avec eux en espèces jusqu’à 10.000$ chaque fois qu’ils se rendent à Cuba. D’après cette formule, les Américano-cubains pourraient rapidement accumuler un important capital pour que leurs parents puissent acquérir des biens sur l’île, au nom de ces derniers naturellement. Là aussi, l’espoir est que Raul Castro autorise les Américano-Cubains à acheter des biens locaux en leur nom propre.
Bien que l’immobilier semble intéressant pour les résidents cubains permanents, il demeure encore plusieurs obstacles, même pour eux. Par exemple, ils ne peuvent posséder plus de deux maisons, une résidence principale et une secondaire. Cela permet au gouvernement de continuer à conserver un contrôle étroit sur le marché.
Des opportunités malgré tout
Si aucun étranger ne peut actuellement acquérir de biens, il existe cependant des opportunités à saisir… rapidement. En effet, il reste encore une bonne vingtaine de bâtiments résidentiels délabrés sur le marché de La Havane, et les étrangers sont autorisés à les acheter. En outre, Raul Castro a déjà annoncé qu’il allait mettre en place des programmes pour développer un terrain de golf et vendre des villas d’une valeur supérieure à 1 million de dollars… mais toujours pas au profit d’Américains. Toutefois l’achèvement du projet est estimé entre 5 et 10 ans. Des négociations peuvent encore avoir lieu.
Quant aux résidents, comment peuvent-ils savoir si de nouveaux biens sont en vente à Cuba ? A priori, pas facilement, car la plupart d’entre eux n’a toujours pas accès à Internet. En effet, le gouvernement n’a jamais eu l’occasion, ou la volonté, de bâtir l’infrastructure nécessaire et l’interdiction de l’utilisation du téléphone mobile n’a été levée qu’en 2006. Au lieu de cela, les Cubains se tournent vers les journaux hebdomadaires ou quotidiens locaux.
Selon les professionnels de l’immobilier cubains, il y a deux marchés sur l’île. Autrement dit, il existe deux fonctionnements de l’immobilier différents : un pour les gens du pays, le « Permuta », l’autre pour les étrangers. A bien des égards, le manière dont Cuba organise le marché immobilier est aujourd’hui archaïque, opaque et fragmenté. Pourtant, étant donné la beauté naturelle de l’île, la proximité de la Floride, le réchauffement politique avec les Etats-Unis et son attractivité touristique, Cuba pourrait livrer d’extraordinaires résultats dans la prochaine décennie pour les spéculateurs immobiliers du monde entier.
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